Si j’étais une virgule
Si j’étais une virgule,
Que jamais l’on ne recule,
Je serais scellée à ton point,
Suspendue à l’éternité de ton désir,
De ta jouissance l’ascension,
Foulée dans un soupir
De contradictions
Rejetées au loin.
Si j’étais une virgule,
Je mourrais ma faim contre tes lèvres, suspendue à tes mains,
Je parlerais ta langue,
Exsangue
De lendemains,
Blottie contre tes crépuscules.
Si j’étais une virgule, je voudrais suspendre
Tous tes maux
Contre ma peau,
Rendre
Mon souffle contre ta bouche
Cependant que la raison se meure
Alors que je te touche
Au cœur.
Si j’étais une virgule, je te suspendrais dans un silence,
Jusqu’à ce que tu meures
Dans un ultime soupir
De bonheur
De mes mains l’errance
Qui ont achevé de te retenir.
Si j’étais une virgule, je me courberais contre ton corps,
Insatiable
De ta finalité
Dans une dualité
Impérissable
A te gravir en un ultime effort.
Si j’étais une virgule, tu m’arquerais
De tes doigts,
Tu me coucherais
Sur tes lèvres une ultime fois
Pour que je meure
Dans un battement contre ton cœur.
Si j’étais une virgule, je te reculerais au loin de mes horizons,
Où les conséquences ne nous retiennent.
Eudoxie LAROSE-DEVARENNE

Merci Bruno de mettre en lumière cette création, ça me touche sincèrement d’avoir un décor aussi beau que ce blog en écho à mes mots. Amitiés.
Eudoxie