Curiosités humaines réédition 2021

Nom du déposant : GOLOUBIEFF BRUNO
Titre ou URL du document déposé : http://goloubieffecriture.unblog.fr/
Description : Ce blog présente mes textes, extraits, livres à venir ainsi que futures couvertures, logos et illustrations de livres. J'y ajoute régulièrement de nouvelles pensées, photos et images que j'aimerais protéger. Date et heure du dépôt : 30-10-2015 à 08:30 Fait à Paris le 30-10-2015
Il faut se rendre quitte envers la vie avant qu’elle ne nous quitte.
Nous devons affranchir nos vies de leur dette, coûte que coûte.
J’étais assis sur le bonheur, mais il n’avait pas de siège.
Je défie le temps à chaque seconde.
La permanence ne dure jamais.
On trouve toujours du temps pour ce qu’on juge important.
Notre pire crainte devrait être d’effleurer la vie.
L’illusion a plus d’avenir que le réel.
Le bonheur s’ouvre rarement sur le présent. Souvent caché par le passé, nous avons grand mal à le dépasser. Il apparait rétrospectivement quand remontent certains moments dont l’intensité nous laisse spectateurs d’un temps que nous avons sous-estimé. Les égards dont nous prenons la mesure sur le tard réveillent un sentiment d’absence après un long sommeil lorsqu’il ne reste que le souvenir d’un rêve pour faire silence. Si nous pouvions toucher du doigt la beauté de l’instant sans craindre l’abandon ou l’enfermement. Si nous pouvions l’embrasser sans tressaillir face à l’avenir, ne pas désespérer et ne conserver que le cadeau de sa nouveauté. Si nous pouvions vivre le présent pour ce qu’il promet d’être et non pour ce qu’il devrait être, nous ne le prendrions pas à la légère ou au tragique, mais à ce qui le rend magique. Alors le bonheur ne serait plus une vague rumeur nostalgique. Alors nous cesserions de courir de cet engagement à tenir pour vivre intensément le présent au lieu de le fuir de nos empressements.
Élan nomade, à paraître chez 5 Sens Editions
Mon prochain livre intitulé « élan nomade » va bientôt sortir chez 5 Sens Éditions, sans doute au mois de novembre 2018.
Si vous souhaitez prendre le temps d’oublier les tracas quotidiens et vous adosser quelque part au calme sous un arbre ou assis sur un banc dans un parc, il fera de vous un excellent compagnon.
Il est un peu à l’image de ce blog. Intimiste, poétique, cynique et drôle parfois. Je profite donc de cette prochaine sortie pour revenir sur mon petit blog délaissé depuis quelques temps. Écrire est plus long que lire, c’est ainsi.
Voici la photo de couverture d’élan nomade, réalisée par Marie-Claude Strausz, photographe de talent que je remercie chaleureusement ainsi que mon éditeur.
Bien à vous, Bruno Goloubieff
Bousculé par les choses qui adviennent
Ou déçu quand elles nous parviennent
Basculé sans cesse par un roulis charmant
Ou pris par surprise par l’évènement
Chavirent des vies on ne sait comment
Car ne tiennent qu’à un filament
Quand d’autres se saisissent de leur lambeaux
Contre l’Absurde elles agitent leurs oripeaux
L’espoir vole au temps son manteau
Pour le suspendre aussitôt
Et s’en pare pour réchauffer de lueur
La respiration de certains cœurs
Tenir à l’écart l’inéluctable noirceur
Même si l’horloge tapie dans les corps demeure
Continuer de contempler le soleil levant
Se redresser et s’adosser contre le vent
Regarder fixement droit devant
Quand la houle gronde par l’avant
Et force le regard à la baisse
Sans jamais n’avoir de cesse
Provoquer des éléments la caresse
Pour que de leurs apaisements naissent
La fierté de l’épreuve sans hâle
À calomnier la joie et le moral
Rugir silencieusement d’un râle
Dont le souffle arrondirait notre voile
Se voir prêter un souhait à notre main
Pour nous propulser vers demain.